URAMADO, le territoire des Tanukis

Projet Culturel de Territoire de Saint-Nazaire Agglomération

 

J’ai répondu à l’invitation de participer à ce projet URAMADO, pour prolonger l’évènement de la mise en réseau des médiathèques.

Pendant plusieurs mois, je suis intervenue dans les classes pour des ateliers afin d’écrire avec les enfants un livre de photographies, de cartes et de récits.

Le livre édité n’est pas écrit d’une seule main mais avec les élèves de dix classes de CP, CE1, CE2 dans dix écoles, de dix communes de La Carene. L’idée était de mettre en lien les classes de ces dix communes, de s’inspirer à la fois de l’univers de Julie Stephen Cheng et de l’environnement proche des écoles.

Chacune des communes a tiré au sort un masque d’animal : Montoir l’esprit du Buffle, Besné le hibou, Donges le chien, Trignac l’ours, Pornichet le poulpe, La Chapelle-des-Marais le hérisson, Saint-André-des-eaux le raton laveur, Saint-Malo-de-Guérsac l’oiseau et Saint-Nazaire le singe.

Nous avons fabriqué les masques d’animaux en classe, les enfants ont portés et habités ces masques et ce sont les animaux qui ont pris la parole pour raconter des histoires.

Ou trouve-t-on des masques ?

Au théâtre, au carnaval, dans les fêtes, les bals, dans toutes les cultures, on fabrique des masques. Dans la culture japonaise, les acteurs portent des masques de théâtre Nô ou Kabuki.

Les masques de Commedia dell’arte en Italie sont des demi-masques pour laisser passer la voix, tout comme les masques d’Uramado. Porter un masque, c’est comme au théâtre, se mettre en scène.

Plusieurs temps ont été prévus :

Un premier temps, avec la visite de la médiathèque, la recherche et la découverte des Tanukis cachés et l’usage de la réalité augmentée.

 

Un deuxième temps, de retour en classe, avec l’atelier de fabrication de masques, découpés et assemblés, ils ont tous des couleurs différentes, pour les différencier. Chaque enfant a personnalisé son masque par un travail de découpage dans la couleur de papiers colorés.

Puis « Le brainstorming cartographique » : à partir d’une grande carte de la commune affichée sur un mur dans la classe, les enfants ont choisi, un lieu accessible à tous, pour lequel ils avaient envie de raconter une histoire, un souvenir.

Un lieu proche de l’école et dans l’espace public, dont ils voulaient parler : le terrain de foot, la médiathèque, la piscine, le Skate Park, le marché, la plage, le bois, les marais…

Des gommettes ont été collées sur une grande carte pour situer les endroits sélectionnés. Nous avons ensuite imaginé un parcours à pied dans la ville à partir des lieux choisis par les enfants.

Dans un troisième temps, « randonnée » d’une journée :

En procession, nous sommes tous partis pour une promenade dans la commune avec la classe. Un enregistrement sonore individuel du souvenir raconté sur les lieux même de l’expédition a été réalisé pour chaque enfant. Accompagnés d’un assistant, Gabriel Fonteneau, étudiant à l’école des Beaux-Arts de Nantes Saint-Nazaire, nous avons capté les enregistrements des récits et des voix inspirés par chaque lieu.

Après le pique-nique, les enfants se sont habillés des masques d’animaux et ont marché en procession masqués sur les lieux des enregistrements, les photographies ont été prises à hauteur d’enfant.

Nous nous sommes déplacés en meute dans la ville, les esprits de la forêt se sont promenés dans toutes les communes autour de Saint-Nazaire.

Quatrième temps : Nous avons fabriqué le livre « Le territoire des tanukis » suite de portraits photographiques et de cartes des communes. Il a été distribué en classe aux enfants avec des diaporamas donnés aux enseignants afin qu’ils les diffusent aux élèves. Chaque enfant a pu voir son portrait et son histoire en projection, mais aussi ceux des autres enfants des écoles du territoire. Les photographies accompagnées des récits ont été imprimées, exposées et données aux familles pour une restitution dans chaque école.

Ce territoire invite à explorer différents sites : lieux de marais, lieux industriels ou urbains, les promenades/enquêtes dont le livre témoigne font état de cette diversité.

 

Hélène Benzacar, printemps 2024

 

Remerciements

Les enfants et les enseignants, enseignantes des classes de GS, CP, CE1, CE2, Saint-André-des-Eaux école Jules Ferry, La Chapelle-Des-Marais, école Les Fifendes, Saint-Malo-de-Guersac école Geneviève Grattier, Donges école La Pommeraye, Trignac école Marie Curie, Montoir-de-Bretagne, école Saint Etienne, Saint Joachim école Simone de Beauvoir, Pornichet, école Du Pouligou, Besné école Sainte-Marie, Saint-Nazaire école Victor Hugo

Gabriel Fonteneau, conception graphique

Fanny, Amièle et Bénédicte (Saint-Nazaire Agglo et ville de Saint-Nazaire)

« Ce projet est mis en oeuvre dans le cadre du « Projet Culturel de Territoire » de la Carene Saint-Nazaire Agglomération, avec le soutien technique et financier du Département et de l’État – Direction régionale des affaires culturelles des Pays de la Loire (DRAC). »